Les défis d’un avenir vert

Une chose est sûre : l’avenir sera vert. Et il y a beaucoup de nouveaux développements et encore quelques défis à relever en chemin. Chez Circet, nous avons plusieurs années d’expérience en matière d’infrastructure de recharge pour les voitures électriques. Cette expérience nous permet précisément d’avoir un bon aperçu des défis du marché.

Les ventes de voitures électriques (VE) aux Pays-Bas et en Belgique varient fortement d’un pays à l’autre. Les Pays-Bas sont en tête du peloton : en 2021, 19,8 % des voitures neuves vendues dans ce pays étaient entièrement électriques. La Belgique se situe loin derrière avec 5,8 %. Un fameux sprint s’impose pour combler le retard.

Bornes de recharge publique

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Selon Herman Ijsseldijk, Director Innovation & Business Development chez Circet et spécialiste des projets de transition énergétique, la Belgique est à la traîne parce que le gouvernement n’a fait appel aux incitations financières que plus tard que d’autres pays comme les Pays-Bas, la Norvège et le Danemark. Résultat ? Les Pays-Bas comptent plus de 84.000 points de recharge publics, contre plus ou moins 13.000 en Belgique. L’offre de voitures électriques ayant considérablement augmenté ces dernières années, la Belgique doit maintenant passer à la vitesse supérieure et prévoir davantage de points de recharge publics pour répondre à la demande croissante.

L’installation de points de recharge publiques en Belgique reste encore souvent bloquée par des procédures qui n’ont pas évolué en conséquence, constate le spécialiste de la transition énergétique : « En Belgique, lorsqu’il y a un appel d’offres pour des bornes de recharge publiques, les processus qui sous-tendent le déploiement ne sont pas accordés entre eux. Avec toutes les demandes de permis et les discussions en commission, cela peut facilement prendre deux ans. Si nous voulons vraiment investir dans la transition énergétique, il faut que cela aille plus vite. »

Gestion de l'énergie

La transition énergétique va bien au-delà de la conduite électrique, souligne Herman Ijsseldijk. « Les points de recharge chez les particuliers sont de plus en plus souvent reliés à une application de gestion de l’énergie. Celle-ci optimise l’utilisation de l’énergie à des fins domestiques ou pour la voiture électrique. Grâce à cette application, le point de recharge répartit le plus possible le temps de charge du véhicule électrique afin d’éviter les pics. » En Belgique, cette répartition est importante en raison du tarif de capacité prévu : ceux qui provoquent des pics élevés paieront plus que ceux qui répartissent leur consommation.

Notre Director Innovation & Business Development voit encore un défi majeur à relever avant la percée des applications de gestion de l’énergie : « Qui a la responsabilité finale d’une telle application ? L’utilisateur final peut-il la paramétrer ? Ou le gestionnaire de réseau ou fournisseur d’énergie revendique-t-il cette responsabilité ? Ce point doit encore être réglé, et des normes doivent être élaborées. »

La voiture comme batterie domestique

À l’avenir, les applications de gestion de l’énergie offriront beaucoup plus de possibilités, y compris la liaison avec le compteur intelligent et les appareils intelligents. « L’application accordera alors l’offre et la demande d’énergie dans le logement ou sur le lieu de travail de manière optimale. Les gros consommateurs d’électricité seront ainsi automatiquement redirigés par le biais de modules intelligents intégrés en cas d’excédent d’énergie, produit par exemple par les panneaux solaires, ou lorsque les prix de l’électricité seront bas », explique Herman Ijsseldijk.

"L'application accordera alors l'offre et la demande d'énergie"

Selon lui, la voiture électrique sera, dans quelques années, également utilisée comme batterie pour alimenter le logement ou le réseau en électricité pendant la nuit. « C’est le concept du Vehicle-to-Grid : la journée, on charge la batterie de la voiture au moyen de l’électricité des panneaux solaires, et le soir, la voiture transfère son électricité au logement pour l’éclairage, la télévision, etc. »

Un avenir vert

Le spécialiste de la transition énergétique voit également un grand potentiel dans l’hydrogène comme carburant alternatif, surtout pour les camions. « Les camions électriques sont trop lourds, car la moitié de leur poids est absorbé par la batterie. Pour l’instant, un camion électrique ne peut pas parcourir plus de 400 km, ce qui est insuffisant pour le transport international. Avec 80 kg d’hydrogène, en revanche, un camion peut déjà parcourir 800 km. De plus, le plein d’un camion à hydrogène se fait plus rapidement. »

Pour finir, Herman Ijsseldijk espère que la transition énergétique ne sera pas minée par des incitations non transparentes en faveur des voitures électriques : « Actuellement, diverses autorités rendent la conduite électrique financièrement intéressante. Mais plus la conduite électrique se répand, plus les recettes provenant des droits d’accises et des taxes sur les combustibles fossiles seront faibles. Comment le gouvernement va-t-il compenser cette baisse ? Si nous voulons que la transition énergétique soit un succès, il ne faut pas que les consommateurs se retrouvent, demain, face à de mauvaises surprises. Il est donc crucial que les autorités clarifient ce point le plus rapidement possible. »

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